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Bilan des marchés

Un semestre perturbé par la volatilité

Publié le 20 juillet 2018 à 10h43    Mis à jour le 20 juillet 2018 à 17h21

Arnaud Lefebvre

Face à des investisseurs devenus plus nerveux, plusieurs opérations ont dû être annulées ou suspendues lors du premier semestre sur les marchés actions et obligataire. Plus généralement, les modalités d’émission se sont dans l’ensemble dégradées pour les entreprises, provoquant ainsi un ralentissement plus ou moins marqué de l’activité selon les segments. Seul le marché de la syndication de crédit a tiré son épingle du jeu, avec des volumes en hausse sensible.

Marché actions – La déception est au rendez-vous

«Lors du premier semestre, le nombre d’opérations recensées en France est resté relativement limité. Alors que nous avions en début d’exercice des attentes assez élevées, un certain sentiment de déception prévaut.» Qu’il s’agisse d’Olivier Jacquet, responsable ECM origination chez Crédit Agricole CIB, ou de la plupart de ses confrères, l’activité enregistrée sur le marché actions français lors des six premiers mois de l’année a laissé un goût d’inachevé. Seulement 7,6 milliards d’euros d’opérations ont été réalisées sous la forme d’introductions en bourse, d’augmentations de capital, d’émissions d’obligations convertibles et de ventes de blocs d’actions sur le marché secondaire.«Ce montant est en recul de 24 % par rapport au deuxième semestre 2017, et surtout de 64 % sur un an», informe Louis des Courtis, responsable ECM France chez Deutsche Bank. Une tendance baissière observée sur tous les compartiments.

Introductions en bourse : trois de chute

«Quand le segment des IPO va, tout va», aiment à dire les banquiers actions. A étudier la performance de celui-ci entre janvier et juin, force est de constater que le marché parisien n’est pas au mieux. Les sommes levées et placées ont en effet atteint 250 millions d’euros environ, contre… 1,4 milliard d’euros un an plus tôt. «Surtout, aucune opération n’a dépassé 50 millions», précise Louis des Courtis. Ce n’est pourtant pas un manque de dossiers qui explique cette situation : entrant dans cette catégorie, Novares, Autodis et Delachaux ont tous les trois abandonné ou...

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