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Risque de change

Une rentrée délicate pour les exportateurs

Publié le 7 septembre 2018 à 15h45    Mis à jour le 7 septembre 2018 à 17h00

Arnaud Lefebvre

Tandis que les principales devises émergentes viennent d’enregistrer de violents mouvements de dépréciation, l’euro tend pour sa part à rester stable face au dollar. La tâche des trésoriers n’est pas aisée pour autant. Outre les échéances politiques à venir des deux côtés de l’Atlantique qui rendent l’évolution de cette parité incertaine, le différentiel de taux d’intérêt entre la zone euro et les Etats-Unis est aujourd’hui tellement élevé que les conditions de couverture s’en trouvent dégradées pour les exportateurs. De quoi les inciter à revoir leur stratégie.

Vacances obligent, août est traditionnellement un mois calme sur le marché des changes. Cette année, force est de constater que… cela n’a pas été le cas. Tensions diplomatiques entre les Etats-Unis d’un côté et la Turquie, l’Afrique du Sud ou encore la Chine de l’autre, amplification de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump, effondrement de l’économie de plusieurs pays comme le Venezuela et l’Argentine, regain d’incertitudes politiques en Italie… Il n’en fallait pas plus pour entraîner une accélération du plongeon de la plupart des devises émergentes, dont certaines ont atteint un plancher historique à l’instar du peso argentin (voir encadré). Peu volatile depuis plusieurs trimestres, la parité euro-dollar a elle aussi pâti - momentanément - de ces événements. Le 14 août, la monnaie unique est en effet tombée à 1,13 dollar alors qu’elle en valait plus de 1,16 cinq jours plus tôt. Un recul (- 3 %) que d’aucuns qualifient de «brutal» et «rare» sur une période aussi courte. «Ce mouvement a suscité une vraie poussée de fièvre au sein de mes services, admet le directeur financier d’un groupe de textile. Entre le suivi du taux de change quasiment heure par heure et les quelques échanges téléphoniques avec des spécialistes, la fin de mes congés n’a pas été de tout repos.» Le stress s’est cependant vite dissipé, l’euro revenant tout aussi rapidement à 1,16 dollar, avant de se stabiliser autour de ce niveau.

Une volatilité toujours basse

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