Quatre mois seulement après son rachat par LBO, Vinci Park a déjà procédé au refinancement de sa dette senior grâce à un emprunt obligataire. Une opération qui a dû être réalisée très rapidement, afin de profiter des bonnes conditions du marché.
Si refinancer sa dette senior est une pratique courante dans un LBO, il est cependant rare que l’opération intervienne à peine cette dette mise en place ! C’est pourtant ce que viennent de faire les nouveaux actionnaires de Vinci Park, Ardian et Crédit Agricole Assurances, qui ont racheté en juin dernier de 75 % du capital de la société – le solde restant aux mains de Vinci Concessions.
Après avoir bouclé la mise en place d’une dette senior, ils ont entamé le refinancement dès le lendemain, pour le terminer au mois d’octobre. L’emprunt initial, constitué de deux tranches de 460 millions d’euros, et de maturités respectives de trois et cinq ans, était en effet particulièrement contraignant. «Comme c’est classiquement le cas avec les dettes senior, celle contractée par Vinci Park lui imposait de respecter certains ratios financiers, notamment des ratios de lock-up et de défaut relatif à son endettement, détaille Laurent Fayollas, managing director chez Ardian. Elle était également assortie de nombreuses sûretés.» Avant même que l’acquisition ne soit terminée, les nouveaux actionnaires ont souhaité libérer la société de ces contraintes.
Un calendrier accéléré au dernier moment
Toutefois, pour ce faire, ces derniers préféraient attendre que l’opération soit finalisée. «Pendant le processus d’acquisition, notre attention était portée principalement sur les due diligences et sur la levée rapide d’un financement ferme, ce qui ne nous permettait pas de procéder dans le même temps à l’élaboration d’un financement de...
