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Approche factorielle et obligations

Publié le 13 juillet 2018 à 14h59

Jean-François Boulier

L’investissement factoriel a le vent en poupe. Le nombre de nouveaux fonds, dont des ETF «smart-beta», se réclamant de ce concept moderne et le nombre de séminaires consacrés au sujet en attestent : l’approche modélisée du choix discipliné d’investissement autour de caractéristiques identifiables des titres fait désormais intégralement partie des possibilités de placements offertes aux investisseurs. Mais le terrain de chasse de ces stratégies de gestion actives et systématiques reste principalement celui des actions, plutôt les grandes capitalisations d’ailleurs. L’approche factorielle pourrait elle aussi s’appliquer à d’autres classes d’actifs, et notamment aux obligations ?

Par Jean-François Boulier, professeur associé à l’ISFA

L’article intitulé «Carry Investing on the Yield Curve» (octobre 2017), rédigé par Martin Martens (Robeco), analyse les stratégies de pente appliquées aux obligations d’Etat. Il décompose classiquement l’effet «carry» lié, d’une part, au surcroît de rendement d’une obligation de maturité longue par rapport à une obligation de plus courte maturité lorsque la courbe des taux présente une pente positive, ce qui est généralement le cas (mais pas systématiquement comme les lecteurs d’une précédente rubrique s’en souviendront) et, d’autre part, de l’effet pente résultant, lorsque la courbe des taux reste stable, de la baisse des rendements liée au passage du temps et la diminution de maturité associée. L’étude empirique menée sur dix pays développés montre, pendant la période allant de 1985 à 2017, que le rendement apporté est en moyenne de 0,45 % par mois et que le ratio de Sharpe (indicateur qui mesure la rentabilité d’un portefeuille en fonction du risque pris) de cette stratégie appliquée sur les dix pays en couvrant le risque de change s’est élevé à 0,69… Pas si mal ! En outre, pendant la période 1952-1981, durant laquelle les taux ont beaucoup monté aux Etats-Unis, la stratégie sur ce seul marché a produit quelque 0,26 % mensuel.

Dans une intervention récente, Raul Leothe De Carvalho et Anthony Desrousseaux («L’investissement factoriel dans les marchés de crédit», Agora de la Gestion, juillet 2018) ont exposé la mise en place de stratégies factorielles appliquées aux...

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