La technologie qui a permis la création du bitcoin intéresse de manière croissante les entreprises et les institutions financières. Nommé «blockchain», ce système de reporting dématérialisé pourrait rendre obsolètes les outils actuels concernant les transactions financières et les échanges de documents. A condition toutefois de remplir des critères de sécurité plus stricts qu’actuellement.
En quelques mois à peine, la «blockchain» s’est imposée comme un sujet incontournable pour un nombre croissant d’entreprises et d’institutions financières. De la Réserve fédérale américaine au Nasdaq, en passant par Swift, MasterCard, IBM, Orange, Goldman Sachs, BNP Paribas, BPCE, Société Générale, tous ces établissements et institutions font en effet partie des acteurs qui ont manifesté cette année un fort intérêt pour cette technologie révolutionnaire, créée en 2009 par l’inventeur du bitcoin, le mystérieux «Satoshi Nakamoto» (un pseudonyme employé par un ou plusieurs programmeurs anonymes). La blockchain n’est en effet rien de moins que l’instrument qui a permis la mise en place du système d’échanges de la plus célèbre des devises «virtuelles».
Cette «chaîne de blocs» représente le «livre de comptes» qui répertorie la totalité des transactions réalisées en bitcoins à travers le monde, et dans lequel chacune de ces opérations est inscrite sous forme de «bloc» à la suite d’autres blocs (voir encadré). Ces derniers comprennent les informations clés concernant ces transactions (émetteur, destinataire, montant, date, etc.). Si cette liste est accessible à tous sur Internet, l’identité de ses utilisateurs est toutefois cryptée afin de préserver la confidentialité des échanges. Les parties prenantes sont alors les seuls, avec les «data miners» (les programmeurs faisant office d’opérateurs de la blockchain), à pouvoir accéder à ces informations.
Un livre de comptes infalsifiable… pour l’instant
L’intérêt des entreprises et des...