Si le marché des petites entreprises est encore dominé par les banques traditionnelles, les fintechs s’imposent de plus en plus. La mise en place de la facture électronique est perçue comme une opportunité par ces nouveaux acteurs qui veulent mettre cette réforme à profit pour accélérer le recrutement de nouveaux clients.
Après le marché des particuliers, les fintechs s’attaquent désormais au segment des professionnels. Une cible de choix car ces 6 millions de petites entreprises en France représentent une part non négligeable des revenus bancaires. Selon le cabinet Yellow Advisory, cette clientèle compte pour 30 % à 40 % du produit net bancaire (PNB) d’un établissement régional, avec des revenus moyens par client jusqu’à quatre fois supérieur à ceux générés par un particulier. C’est donc un marché clé pour les banques traditionnelles qui subissent une pression croissante de la part des fintechs. « Cette clientèle est composée d’entreprises de 10 salariés maximum, réalisant jusqu’à 2 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, précise Guillaume Tonnel, associé au sein du cabinet Yellow Advisory et co-auteur d’une étude sur le sujet. C’est un marché protéiforme, et donc compliqué à appréhender : il est composé d’autoentrepreneurs qui réalisent quelques milliers d’euros de chiffre d’affaires mais également de petites PME qui comptent plusieurs salariés. En revanche, ce segment est très représentatif du tissu économique français. »
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Actuellement, les fintechs détiendraient environ 10 % de parts de marché mais cette proportion est amenée à croître selon l’étude de Yellow Advisory. Elle pourrait en effet atteindre 15 % à 25 % en 2030 selon deux scénarios établis par les auteurs. « Ces nouveaux acteurs ont connu en moins de dix ans une croissance impressionnante et ne comptent pas s’arrêter en si...