Comme attendu, la Banque centrale européenne a laissé jeudi dernier ses taux directeurs inchangés. Alors que l’économie de la zone euro résiste mieux que prévu, les économistes se montrent, en revanche, divisés quant à la trajectoire que suivra l’institution monétaire en 2026.
La Banque centrale européenne (BCE) en reste à quatre. Sans surprise, l’institution monétaire a décidé jeudi dernier, pour son dernier Conseil des gouverneurs de 2025, de maintenir ses différents taux directeurs inchangés. Comme en 2024, elle aura donc procédé à quatre baisses cette année, toutes concentrées lors du premier semestre (5 février, 12 mars, 23 avril et 11 juin). Dans ce cadre, le taux de facilité de dépôt (taux d’intérêt que les banques perçoivent lorsqu’elles déposent des fonds auprès de l’Eurosystème) et celui des opérations principales de refinancement des banques ont chacun diminué de 100 points de base par rapport au 1er janvier 2025, à respectivement 2 % et 2,15 %.
Des perspectives macroéconomiques bien orientées
Interrogée sur les décisions que la BCE pourrait entériner en 2026, sa présidente a préféré botter en touche. « En raison du haut niveau d’incertitudes actuel, nous ne pouvons pas nous engager sur une trajectoire de taux particulière (forward guidance). De façon unanime, les gouverneurs s’accordent toutefois sur le fait que toutes les options doivent être mises sur la table, et étudiées lors de chaque réunion sur la base des développements récents », s’est ainsi contentée d’indiquer Christine Lagarde. Pour leur part, les économistes et les stratégistes sont divisés. Certains d’entre eux, comme chez Rexecode, anticipent une légère baisse des taux directeurs l’an prochain. Pouvant aller jusqu’à 25 points de base, celle-ci reposerait sur le recul attendu de l’inflation dans la zone euro, sous la...