Candriam (anciennement Dexia Asset Management) a été fortement affectée par les déboires de son ancienne maison mère : le groupe bancaire franco‑belge Dexia. Ce dernier avait été démantelé en 2011, quelques années après le déclenchement de la crise des subprimes, des emprunts toxiques ayant été vendus à de très nombreuses collectivités locales. Les autorités de tutelle en France, en Belgique et au Luxembourg, dont dépendait la banque, avaient alors exigé que celle-ci cède une partie de ses filiales, dont sa société de gestion en échange des aides publiques massives octroyées afin d’éviter une faillite. Il s’est alors ouvert une période d’incertitude pour Dexia Asset Management qui avait déjà subi, comme la plupart des sociétés de gestion, l’impact de la crise financière. Les encours sous gestion sont passés de 109,7 milliards d’euros en 2007 à 66,79 milliards d’euros fin 2013.

«Nous avons subi plusieurs crises successives : celle des subprimes en 2007-2008, puis celle liée aux souverains en zone euro en 2011 ; à cela se sont ajoutées les difficultés de notre maison mère et notre mise en vente en 2013», rappelle Naïm Abou-Jaoudé, directeur général de Candriam Investor Group. Pendant toute cette période, il a été très difficile à la société de gestion de collecter. «Lors des rendez-vous clients, nos commerciaux étaient essentiellement interrogés sur notre actionnaire», poursuit Naïm Abou-Jaoudé. Par conséquent, plutôt que de parvenir à vendre ses expertises, qui ont plutôt bien...