Les Français sont de mauvais élèves en matière de finance. A l’école, on parlerait d’une « maîtrise insuffisante » des connaissances de base. Qu’il s’agisse des effets de l’inflation sur l’épargne ou du calcul d’un taux d’intérêt, beaucoup butent sur des questions simples (lire interview). Les principaux intéressés en sont d’ailleurs conscients : selon une étude de la Banque de France, 69 % des adultes français interrogés jugent leurs connaissances moyennes ou faibles sur les questions financières. A l’échelle internationale, les comparaisons sont souvent peu flatteuses. Selon les méthodologies, la France est au mieux dans la moyenne (OCDE) ou en bas de classement (Banque mondiale). En 2017, une étude réalisée par la chercheuse Annamaria Lusardi de l’Université George Washington pour Allianz a même placé la France en queue du peloton européen, derrière le Portugal et l’Italie.

Une montagne insurmontable

Une situation qui ne laisse pas indifférents les professionnels de l’investissement et tout particulièrement les asset managers. « Le niveau d’éducation financière des Français est sur une moyenne plutôt basse, confirme Julien Semonsu, responsable pour la France de la Franklin Templeton Academy, un dispositif mis en place à l’échelle internationale par le gestionnaire américain. Cela se voit aux produits d’investissement qu’ils sélectionnent, principalement des supports sans risque comme le livret A ou le fonds en euros. » Investir sur les marchés financiers, en particulier via les produits de gestion...