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Grand Débat

Gestion de trésorerie - La liquidité et la sécurité au cœur des préoccupations des investisseurs

Publié le 12 novembre 2021 à 15h41

Sandra Sebag    Temps de lecture 35 minutes

Malgré des rendements clairement négatifs à environ – 50 points de base, les fonds monétaires attirent toujours la collecte. Ces derniers ont en effet répondu aux besoins de liquidités des investisseurs au plus fort de la crise sanitaire. Pour autant, les entreprises comme les investisseurs institutionnels sont à la recherche d’alternatives qui leur permettent de placer leur trésorerie à un rendement égal à zéro voire qui pourraient leur procurer quelques points de base de performance. Dans cette perspective, les gérants les invitent à segmenter la trésorerie afin de ne placer sur les fonds monétaires court terme que la partie dont ils ont besoin au jour le jour, le reste pouvant être investi sur des fonds monétaires ou sur des fonds investis sur de l’obligataire court terme. Les entreprises essaient aussi – dans la mesure du possible – de placer une partie de leur trésorerie dans des dépôts bancaires sans pénalités, voire sur d’autres solutions comme les produits structurés. Des approches qui devraient gagner en importance face à la généralisation probable de la facturation des dépôts bancaires.

L’inflation et les politiques des banques centrales ont une influence sur le taux d’intérêt et donc sur le rendement de la trésorerie ; quelles sont vos anticipations dans ces domaines ?

Cécile Mouton, head of liquidity solutions chez Amundi : Les politiques monétaires ultra-accommodantes mises en œuvre ces dernières années et accentuées au printemps 2020 par des dispositifs exceptionnels liés à la Covid ont généré une surabondance de liquidité qui tire les taux d’intérêt toujours plus bas en territoire négatif. De même, les primes de crédit sont écrasées et offrent peu de latitude pour générer du rendement. Depuis quelques semaines, la problématique de l’inflation a resurgi, liée à des facteurs techniques, ce qui laisse augurer que celle-ci ne serait que transitoire. Il n’en demeure pas moins que ce transitoire pourrait durer et nous y sommes attentifs. La Banque centrale européenne (BCE) est en effet susceptible de réagir aux chiffres de l’inflation, même si elle considère que celle-ci n’est que transitoire. Néanmoins, une hausse des taux ne peut intervenir pour le moment, la BCE doit d’abord sortir des programmes d’achats d’actifs, qui sont encore très significatifs. L’an prochain, nous sommes censés voir la fin du PEPP (Pandemic Emergency Purchase Programme), ce programme d’achat qui a été lancé en mars 2020 pour gérer la crise sanitaire. Nous n’imaginons pas que la sortie de ce programme puisse être brutale. De même, nous imaginons difficilement que les conditions de financement très avantageuses qui ont été mises en place pour les banques dans le cadre du TLTRO-3 (targeted longer-term refin...

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