Malgré des spreads resserrés, les gérants estiment que le marché est toujours porteur. Les rendements restent attractifs pour les investisseurs capables d’accepter une part de risque, dans un environnement macroéconomique encore solide et avec des défauts contenus. Durations courtes et gestion active s’imposent toutefois pour aborder 2026.
Faut-il y aller ou est-ce déjà trop tard ? C’est le dilemme qui agite les investisseurs en cette fin d’année en matière d’investissement obligataire, et plus particulièrement dans le crédit noté en catégorie high yield. Les spreads se sont en effet fortement resserrés depuis le début de l’année. « Sur le high yield en euro, ils se situent au 7 octobre autour de 220 à 230 points de base, proches des plus bas historiques sur dix ans à 190-200 points de base », relève Nicolas Gouju, gérant spécialisé sur le high yield chez Groupama Asset Management. La classe d’actifs peut ainsi apparaître comme relativement chère. « Cette cherté est toutefois à relativiser dès lors que l’on tient compte des taux d’intérêt : les rendements globaux du high yield restent comparables à ceux observés en début d’année », poursuit Nicolas Gouju. La baisse des taux directeurs de la BCE n’a en effet pas entraîné de repli marqué sur les taux à moyen terme correspondant aux échéances des obligations à haut rendement. Pour le gérant, les investisseurs qui n’étaient pas positionnés au premier semestre sur ce marché peuvent ainsi encore y entrer et bénéficier en 2026 d’une stratégie de portage.
Les résultats de la classe d’actifs ont ainsi été au rendez-vous ces derniers mois. « La performance du marché high yield a été solide depuis deux ans, avec une performance d’environ 4,5 % depuis le début de l’année et 13,5 % depuis début 2024 », détaille Nicolas Saulnier, gérant obligataire chez Swiss Life Gestion...