Après avoir déçu pendant plusieurs années, les performances de la gestion alternative se redressent. Celles-ci conservent toutefois un profil heurté, même si globalement elles parviennent à afficher une volatilité moins grande que celle des marchés financiers. Un handicap pour convaincre des institutionnels à la recherche de performances régulières.
Après plusieurs années de performances heurtées, les hedge funds paraissaient avoir redressé la barre à la fin du premier trimestre en affichant durant plus d'une année consécutive une performance positive. L'indice composite HFRI, publié par la société de recherche et d'analyse spécialisée sur les hedge funds Hedge Funds Research, avait en effet enregistré une performance positive en 2012 de 6,16 % et au premier trimestre 2013 de 3,87 %, à comparer à - 5,25 % en 2011 et 5,19 % en 2010. Début 2013, le rétablissement de la gestion alternative semblait cette fois-ci se maintenir enfin sur la durée. Cependant, au printemps, les performances ont commencé à régresser.
Au mois de juin, certaines stratégies comme les fonds d'arbitrage, les fonds systématiques (CTA) ou encore les fonds global macro affichaient un net recul de leurs performances, pesant sur l'ensemble de l'industrie. L'indice composite HFRI a cédé 1,31 % au mois de juin. La baisse s'est poursuivie aux mois de juillet et d'août. Les fonds d'arbitrage par exemple ont dégagé au mois d'août une performance négative de 0,7 %, tandis que les stratégies «global macro» et celles dédiées aux marchés émergents ont reculé respectivement de 1,2 % et 0,77 %.
Des tendances difficiles à identifier
Cette réduction de la performance s'explique essentiellement par des facteurs conjoncturels exogènes à l'industrie. La montée des tensions géopolitiques au Moyen-Orient autour du dossier syrien et surtout l'impact du changement d'orientation annoncé par la Fed qui a notamment...