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Allocation

Les assureurs à la recherche de rendements

Publié le 18 octobre 2013 à 15h23    Mis à jour le 12 novembre 2013 à 17h58

Sandra Sebag

Les compagnies d’assurance subissent à la fois une réglementation très contraignante en matière d’allocation d’actifs et des niveaux de tauxd’intérêt bas qui pèsent sur la rémunération des contrats en euros. Pour enrayer la décollecte sur leur produit phare, elles explorent de nouvelles pistes en matière d’allocation d’actifs. Des pistes qui buttent souvent sur l’attachement des particuliers à la liquidité de leurs placements

Contraintes en matière d'allocation d'actifs

Funds : Quelles sont les contraintes introduites par la directive Solvabilité 2 en matière d’allocation d’actifs des compagnies d’assurance?

Philippe Forni, directeur Général de CAMGESTION : Il faut d’abord rappeler l’idée générale qui sous-tend cette directive. Elle est assez simple : plus le risque pris par un assureur dans son allocation d’actifs est élevé, plus il devra mettre en face du capital afin de garantir sa solvabilité. La directive repose sur trois piliers. Le pilier I vise à fixer les normes quantitatives de calcul des provisions techniques et des fonds propres ; le pilier II précise les normes qualitatives de suivi des risques et le pilier III, l’ensemble des informations détaillées destinées au public et au régulateur.

Cette directive, dans son principe, est assez proche du cadre réglementaire mis en place pour les banques à travers la réglementation Bâle III et vise à éviter tout risque systémique pour les compagnies d’assurance. De ce fait, depuis le début de ce projet et notamment en raison de la crise financière, les pouvoirs publics n’ont eu de cesse de renforcer ce dispositif en défi nissant précisément comment calculer chaque risque et en mettant en place des stress tests.

Les échanges entre le régulateur et les assureurs se sont multipliés au travers d’études spécifi ques ou quantitative impact study (QIS), ce qui a d’une part conduit à décaler dans le temps l’entrée en vigueur de la directive et d’autre part a mobiliser des moyens techniques très importants par les assureurs. Des moyens dont les plus petits d’entre eux ne disposent pas forcément en interne.

Daniel Collignon, directeur...

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