Malgré la baisse du montant des opérations de fusions acquisitions depuis le début de l’année, les gérants alternatifs spécialisés dans les arbitrages en M&A se montrent confiants. Le contexte économique devrait favoriser cette thématique d’investissement au second semestre, ce qui incite les institutionnels à s’y intéresser de nouveau.
Contrairement à 2014 et 2015, les fusions et acquisitions ne battront pas cette année des records historiques. Sur les cinq premiers mois de 2016, les montants ont reculé de 44 % en Europe et de 28 % aux Etats-Unis par rapport à la même période l’an passé. «En Europe, il y a nettement moins d’opérations depuis le début de l’année, précise Fabienne Cretin, directeur performance absolue et arbitrage actions chez OFI Asset Management. A contrario, elles sont plus nombreuses et plus diversifiées aux Etats-Unis, même si le cru est moins bon que les années précédentes.»Il faut dire que les deux années passées ont constitué un millésime exceptionnel. «2014 et 2015 ont été marquées par l’existence de deals de taille très conséquente, notamment dans le secteur de la pharmacie et de la technologie», indique Edouard Petitcollot, co-responsable de la stratégie event driven/risk arbitrage chez Candriam. Cette tendance est en partie liée à des raisons fiscales. De nombreuses entreprises américaines ont en effet acheté des entreprises européennes dont le siège social était domicilié dans des juridictions où la fiscalité sur les sociétés est attractive afin de diminuer leur propre taux d’imposition, comme le prévoit la «tax inversion» aux Etats-Unis. Plus généralement, le contexte économique a aussi expliqué leur appétit pour des opérations de fusions et acquisitions. Dans un contexte de croissance très modérée, il est plus faci...
