Les entreprises, en raison même de la complexité des risques qu’elles rencontrent, déploient des dispositifs de cartographie qui tendent à se multiplier sur l’ensemble de leurs activités. Se pose alors la question de l’articulation entre elles, afin de définir une vision globale de l’exposition, si essentielle dans le cadre de la bonne gouvernance d’une organisation.
Les matriochkas sont souvent utilisées métaphoriquement comme exemple type de conception de ce qu’on appelle le principe des poupées russes. Elles permettent d’illustrer cette forme qui contient une forme semblable, mais plus petite. Cette métaphore est de plus en plus employée par les responsables de la gestion des risques au sein des entreprises tant la richesse des sujets qu’ils ont à gérer est importante. La plupart des organisations ont depuis longtemps entrepris de cartographier de manière globale leurs principaux risques afin d’éclairer la prise de décision des organes de gouvernance, renforcer la mise en œuvre de la stratégie mais aussi d’informer les principaux investisseurs. Mais au fil des années, les groupes rencontrent des enjeux ou des obligations multiples qui nécessitent d’appréhender les risques auxquels ils font face afin de pouvoir renforcer leur aptitude à atteindre leurs objectifs.
Que ce soit au niveau des risques liés aux opérations, aux systèmes d’informations, à la corruption, aux fournisseurs, à la responsabilité sociétale (RSE)… les entreprises sont désormais régulièrement amenées à élaborer des cartographies de leurs risques sur des sujets bien précis en parallèle de leur cartographie globale de groupe. Dès lors, se pose la question de la coexistence et de l’articulation entre la cartographie globale et ces cartographies spécifiques. Il convient de s’assurer dans ce contexte, que ces démarches – aussi pertinentes soient-elles individuellement – puissent être correctement exploitées et forment un tout cohérent contribuant à la vision globale des risques.
