La part croissante des filiales chinoises dans les groupes européens implique pour les auditeurs de groupe de prendre les dispositions nécessaires pour garantir la qualité d’un audit homogène.
Par Vianney Martin, responsable du Chinese desk, Grant Thornton
La Chine représente l’une des meilleures perspectives d’investissements des groupes européens. Mais l’eldorado chinois demeure un marché complexe pour les entreprises étrangères. Les directions financières et opérationnelles ont souvent à faire face à un environnement comptable, fiscal et juridique confus qui rend les prises de décisions complexes. Les difficultés rencontrées sur le terrain poussent les directions financières de groupes à renforcer la part de l’audit externe au sein des entités chinoises, afin de garantir les données financières et la correcte application des règles locales.
– Le référentiel chinois (PRC GAAP) tend à se rapprocher des normes IFRS. Les nouvelles normes IFRS sont généralement intégrées par le référentiel chinois à l’instar du référentiel hongkongais calqué sur le modèle IFRS. Cette logique destinée notamment à rassurer les investisseurs étrangers permet aussi d’accoutumer les acteurs financiers locaux à intégrer le référentiel IFRS et ses interprétations. Contrairement aux idées préconçues, les modes de comptabilisation et de présentation en Chine continentale sont assez proches de nos modes de fonctionnement et les acteurs comptables locaux sont familiarisés avec les pratiques internationales.
– La difficulté de l’audit en Chine résulte davantage de la qualité des procédures internes et notamment des outils utilisés par le management local. Les acteurs financiers chinois ont certes la culture du contrôle mais la nature de la formalisation et...