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Financement

Crédit syndiqué: comment la coopérative Maïsadour a atteint ses objectifs RSE 

Publié le 23 juillet 2025 à 8h00

HODOUIN, Mathilde    Temps de lecture 9 minutes

Depuis le début des années 2000, la coopérative agricole Maïsadour, implantée dans les Landes, a amorcé une dynamique de forte croissance qui l’a conduite à davantage structurer sa stratégie de financement. Afin d’assurer ses besoins de trésorerie court terme et ses investissements à long terme, l’entreprise a opté dès 2023 pour un financement reposant sur un crédit syndiqué, dans lequel elle a introduit des critères RSE en échange d’un bonus de taux. Un choix qui se révèle aujourd'hui payant.

Dans un secteur agricole français marqué par des crises à répétition, la coopérative landaise Maïsadour (5 000 agriculteurs adhérents, 1,47 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2024) a choisi d’innover. Après avoir joué la carte de la croissance externe entre 2005 et 2015, en développant une logique de filière – intervenant de la semence à l’élevage de poissons ou de canards en passant par les grandes cultures – tout en misant sur la RSE, il lui a fallu revoir son mode de financement, compte tenu des montants croissants en jeu, avec un besoin de financement de 400 millions d’euros. La coopérative a décidé voilà deux ans de lier ce financement à sa stratégie RSE, engagée de longue date. Un choix qui s’avère aujourd’hui gagnant : le respect de ses engagements RSE lui permet, chaque année, de bénéficier d’un bonus sur son financement, ce qui contribue à valider le modèle économique de la coopérative. La démarche peut sembler lourde, mais elle est couronnée de succès puisque Maïsadour a obtenu en avril dernier le label « Engagé RSE au niveau exemplaire », certifié par l’Afnor.

La bascule de Maïsadour vers le crédit syndiqué

C’est en 2018 que Maïsadour, après avoir connu une vive croissance externe, a perçu la nécessité de revoir son mode de financement. La coopérative a estimé qu’elle avait besoin « de structurer davantage ses financements de CapEx (dépenses d’investissement) et de besoins en fonds de roulement (BFR) pour apporter plus de visibilité dans la durée », comme le souligne Damien Lefebvre, directeur financement...

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