KPMG a analysé les premiers rapports CSRD publiés par 54 entreprises du CAC 40 et du Next 20. Quels enjeux de durabilité ont été retenus au sein des rapports ?

Les thématiques liées au climat, aux effectifs de l’entreprise et à la conduite des affaires ressortent de manière systématique. En affinant l’analyse, des sous-thématiques comme l’atténuation du changement climatique, les conditions de travail, l’égalité de traitement et l’égalité des chances pour tous ou encore l’énergie sont visibles dans la quasi-intégralité des publications. D’autres ont été jugées moins pertinentes par les entreprises, au regard notamment de leur activité et de leur chaîne de valeur, comme la pollution des organismes vivants et des ressources alimentaires ou le bien-être animal. Si l’ensemble des sous-thématiques a été identifié par un ou plusieurs acteurs du panel, il existe des spécificités sectorielles liées à l’interprétation ou à l’applicabilité de certains enjeux ou points de données. Les groupes ayant une pluralité d’activités ont tendance à couvrir davantage de thématiques : un groupe multisectoriel reportera quasiment toutes les normes. De plus, six entreprises sur dix ont identifié au moins un impact, un risque ou une opportunité (IRO) spécifique à leur activité et non couvert par les normes ESRS. Quelques sujets transverses sont ainsi souvent cités comme l’intelligence artificielle ou la cybersécurité.

La CSRD impose d’identifier des impacts négatifs ou positifs, des risques et des opportunités en lien avec les normes ESRS. Quels sont les résultats au sein de votre panel ?

En moyenne, les entreprises du panel ont identifié 18 risques et 18 impacts négatifs contre 8 opportunités et 8 impacts positifs. Cette proportion plus élevée de risques et impacts négatifs peut être liée au processus suivi pour mener l’exercice...