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Les fondations, des investisseurs exigeants mais prudents

Publié le 4 septembre 2024 à 11h37

Séverine Leboucher    Temps de lecture 13 minutes

Les quelques milliers de fondations présentes en France financent leurs missions d’intérêt général de manière hétérogène, mais certaines s’appuient sur des réserves qu’il faut placer. Souvent accompagnées par des professionnels de la gestion, ces structures philanthropiques se caractérisent par une aversion au risque assez marquée en moyenne. Mais elles sont prêtes à innover sur le plan extra-financier.

  • Les fondations et fonds de dotation français sont assis sur une quarantaine de milliards d’euros, très inégalement répartis entre les acteurs.
  • Leur allocation est généralement prudente, avec notamment des actifs de rendement dont les revenus permettent de financer les frais de fonctionnement de la fondation.
  • Avec la remontée des taux, les produits bancaires ont été massivement souscrits.

Qu’il s’agisse de faire progresser la recherche médicale, de faciliter l’accès à l’éducation et à la culture ou encore d’accompagner les personnes les plus vulnérables dans la vie quotidienne, les fondations et leur déclinaison allégée, les fonds de dotation, ont pour mission commune de servir l’intérêt général grâce aux fonds qu’elles reçoivent sous forme de dons et de legs. Des montants conséquents qu’elles se doivent de gérer au mieux, même si ce n’est pas leur métier de base. « La France compte plus de 5 000 fondations ou fonds de dotation qui disposent de quelque 45 milliards d’euros de réserves », évalue Frédéric Petiniot, directeur général du cabinet de conseil Amadeis qui réalise régulièrement une étude sur la gestion financière de ces institutions pour le Centre français des fonds et fondations. Ces encours s’avèrent toutefois très inégalement répartis. « On peut estimer que 2 % des fondations cumulent 80 % des réserves », poursuit le consultant. L’une des plus dotées, la Fondation de France, gère ainsi 2,4 milliards d’euros d’actifs. Beaucoup ne dépassent cependant pas les 100 millions d’euros : c’est le cas de près des deux tiers du panel de la dernière étude d’Amadeis par exemple. D’autres enfin redistribuent immédiatement les dons qu’elles reçoivent et n’ont donc presque pas de réserves.

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