Expertise/IT et Finance

Basware prépare les entreprises à leur passage à la facturation électronique

Publié le 23 février 2024 à 9h40

Anne Del Pozo    Temps de lecture 5 minutes

Alors que le contexte réglementaire sur la facturation électronique commence à se préciser en France comme en Europe et partout dans le monde, Basware poursuit ses investissements pour accompagner au mieux les entreprises dans leur mise en conformité.

En dépit de son report à 2026-2027, la réforme sur la facturation électronique est, en France, sur les rails. Le nouveau calendrier a été adopté au parlement avec le vote fin décembre du projet de loi de finance pour 2024 et les décrets d’application sont désormais attendus. Bercy a par ailleurs publié au début de l’année une première liste des plateformes candidates à l’immatriculation PDP (plateforme de dématérialisation partenaire), dans laquelle figure Basware. En revanche, la date de lancement de la phase pilote, bien qu’annoncée pour 2025, n’est pas encore complètement entérinée. « En dépit du manque de visibilité sur cette date, nous continuons de travailler à la mise en place de cette réforme et en particulier de la phase pilote avec nos clients qui y participeront », explique Olivier Taligault, global mandate program lead, chez Basware.

La réglementation sur la facture électronique dépasse le seul cadre français

Parallèlement, Basware accompagne également les entreprises dans leur mise en conformité avec les réglementations sur la facture électronique hors de France. Un mouvement d’envergure tend en effet à se déployer en Europe et dans le monde sur le sujet. En Europe, après l’Italie qui est déjà passée à la facturation électronique, c’est au tour de la Roumanie de mettre en place l’e-reporting en mars 2024 puis la facturation électronique entre mars et juillet. La Pologne, qui vient d’annoncer le report de son passage à la facturation électronique (initialement prévu cette année), est également en ordre de marche sur le sujet, au même titre que le Danemark, l’Espagne, l’Allemagne et la Grèce ou hors d’Europe, Israël, la Malaisie ou encore l’Australie. « Il nous revient donc d’accompagner nos clients qui exportent ou qui disposent de filiales à l’étranger dans leur mise en conformité avec ces réglementations locales sur la facturation électronique », ajoute Olivier Taligault. Ces projets peuvent en effet être complexes et nécessiter de mobiliser des ressources juridiques et techniques dont elles ne disposent pas forcément en interne. En choisissant de s’appuyer sur une plateforme unique qui soit en mesure d’opérer à l’international et de respecter les différentes réglementations et leurs évolutions, elles réduisent leurs coûts liés à leur projet de facturation électronique et externalisent la responsabilité de leur mise en conformité auprès du partenaire.

Basware renforce son offre de services

Au travers de sa plateforme de dématérialisation des factures, Basware s’engage à respecter la réglementation sur la facturation électronique d’un maximum de pays, notamment en Europe, en Asie et en Amérique du Nord et du Sud. « Basware couvre aujourd’hui 60 % des mandats réglementaires en place. Notre ambition est d’en couvrir 80 % en incluant les réglementations à venir », indique Olivier Taligault. Pour répondre à ces objectifs, Basware s’appuie sur sa présence dans 35 pays et l’expertise technique et réglementaire de ses collaborateurs en France et à l’étranger. « Ils sont ainsi en mesure de conseiller et d’accompagner les entreprises dans le déploiement de notre plateforme ou la mise à jour de leur système d’information en place pour être en conformité avec toutes les réglementations sur la facturation électronique dont ils dépendent, poursuit Olivier Taligault. Si nécessaire, nous faisons appel à des partenaires locaux. Nous entendons ainsi mutualiser les coûts du déploiement de nos solutions, afin de permettre à nos clients de générer un retour sur investissement rapide et important sur leur projet. » Ainsi, selon une étude Forrester (Forrester Study: The Total Economic Impact™ (TEI) of Basware AP Automation) de fin 2023, les entreprises qui utilisent la plateforme Basware ont en moyenne standardisé et digitalisé 90 % de leurs flux de facturation. Les 10 % restant étant généralement imputable à un manque d’information, des litiges ou des factures erronées.

D’autre part, Basware continue de développer son offre de services additionnels à sa plateforme de dématérialisation des factures. « Nous avons notamment acquis la société Glantus pour intégrer à notre plateforme un service de détection des fraudes à la facture et au paiement », indique ainsi Olivier Taligault. Cet outil permet notamment de mettre en place des systèmes d’alertes pour identifier d’éventuelles tentatives de fraudes ou des erreurs (par exemple sur les IBAN). En effet, selon une étude JP Morgan de 2023, 70 % des entreprises auraient déjà été victimes d’une fraude ou d’une tentative de fraude à la facture, impactant directement leur trésorerie. 

Questions à… Olivier Taligault, global mandate program lead chez Basware

Olivier Taligault a plus de 20 ans d’expérience dans les domaines de la finance d’entreprise, les solutions P2P et la facturation électronique. Son expertise porte sur le conseil en stratégies de transformations des processus IT & finance au sein d’entreprises complexes et variées.

En quoi l’essor de l’IA impacte-t-il la finance ?

Pour faire aborder cette nouvelle année sereinement, les directeurs financiers vont devoir composer avec d’importantes mutations techniques et légales, en tête desquelles figure notamment l’intelligence artificielle. Si le potentiel de l’IA générative reste encore à exploiter sur de nombreux aspects, certaines applications ont d’ores et déjà un impact décisif sur les processus financiers d’entreprises de grande taille. Une étude menée par KPMG en 2023 a ainsi montré que 59 % des responsables financiers d’entreprises de plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires utilisaient déjà des outils d’IA dans leurs processus fiscaux ou financiers. Un usage dont on sait qu’il leur apportera un avantage compétitif considérable en matière d’analyse financière mais qui interroge sur la capacité des entreprises à répondre à certains défis critiques en matière de protection des données.

Il lui faut aussi faire face aux mutations économiques et aux nouveaux risques technologiques ?

En effet, dans un monde économique instable, les directeurs financiers doivent également faire preuve d’une plus grande vigilance et suivre de près certains indicateurs clés comme les taux d’intérêt et l’inflation. Pour réagir rapidement, il leur faut s’appuyer sur des outils dédiés leur offrant une vue synthétique et détaillée du paysage économique dans lequel évolue leur entreprise.

Ils doivent également faire face à l’accélération du changement climatique et l’accentuation des tensions géopolitiques. Ils ont donc aussi besoin de solutions de pilotage des risques associés, pesant sur les chaînes d’approvisionnement ainsi que sur la disponibilité de la main-d’œuvre, et d’anticiper leurs conséquences financières.

D’autre part, 2024 s’annonce comme l’année de la montée en puissance de la réglementation RSE et des critères ESG. Ceux-ci contribuent à forger un nouveau paradigme comptable dans lequel l’empreinte carbone deviendra progressivement une métrique standard pour l’évaluation des opérations financières.

Enfin, les progrès technologiques de ces dernières années ont amené leur lot d’opportunités mais aussi de risques pour les entreprises. La cybercriminalité constitue ainsi une menace croissante pour la santé financière des entreprises dont les données sont désormais l’une des principales richesses. Dans cet environnement instable, la vigilance technologique devient un outil indispensable à la protection de son intégrité financière.

Où en sont les directions financières  dans leur transformation digitale ?

La transformation digitale financière est au cœur des préoccupations des directeurs financiers depuis longtemps. Le déploiement des nouvelles solutions de gestion financière a cependant entraîné une accélération de cette transformation et a fait de l’exploitation des données le principal levier d’optimisation des fonctions administratives et financières. Particulièrement emblématique de cette transformation, la digitalisation complète de la facturation va connaître une accélération inédite dans les prochaines années.

Ces tendances de fond peuvent parfois sembler complexes à intégrer et peuvent encourager les CFO à adopter une position conservatrice en misant exclusivement sur leurs fondamentaux. L’apprentissage continu et l’innovation sont néanmoins les seules options qui s’imposent : pour ne pas subir l’avenir, il faut participer à le construire !

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